Députés, médecins, réseau des Villes-Santé de l’OMS…. Ils prônent le développement du sport-santé en France, en s’inspirant des leçons de la crise du nouveau coronavirus, dans une tribune pour le JDD.
Belkhir Belhaddad, député de la Moselle et conseiller municipal de la Ville de Metz, le docteur Didier Ellart, vice-président de l’Association nationale des élus en charge des sports, Alexandre Feltz, coordinateur du réseau des villes sport-santé du réseau français des villes-santé de l’OMS livrent leurs réflexions sur les enseignements à tirer de la crise du Covid-19, pour le développement du sport santé en France. Voici leur tribune, soutenue par près de 8.000 collectivités, des élus de tout bord ou encore le réseau français des Villes-Santé de l’OMS.
“Confinés durant une période de 55 jours pour éviter la propagation du Covid-19, nous avons été exposés à un risque de sédentarité, aggravé par le télétravail, les visio-conférences, la télévision, les jeux vidéo, les réseaux sociaux… Pour lutter contre l’inactivité physique, il est fondamental que chacun s’adonne à une activité physique d’intensité faible à modérée, de manière régulière, sécurisée, adaptée et progressive, pour respecter les préconisations de l’OMS : 30 minutes d’activité par jour.
Le sport, loisir et plaisir, à la maison est devenu une réalité concrète
Faire bouger son corps entre quatre murs peut paraître compliqué, mais combien d’initiatives sportives en ligne ont vu le jour, sans avoir recours à du matériel spécifique?Séances de gymnastique, tutoriels, visioconférences, coachings à distance, plates-formes, exercices sportifs journaliers sur les réseaux sociaux entre amis ou en famille, partage de conseils techniques et de bonnes pratiques… Le sport, loisir et plaisir, à la maison est devenu une réalité concrète, voire une obsession, y compris pour ceux qui ne pratiquaient aucun sport.
L’autorisation pendant cette période de confinement d’effectuer une activité physique individuelle dans la limite d’une heure par jour et dans un rayon d’un kilomètre autour du domicile a suscité de nouvelles vocations sportives et favorisé la pratique de la course à pied ou de la marche nordique. Parallèlement, nous constatons que les affections cardiovasculaires, les cancers, l’obésité morbide, le diabète, la bronchite chronique post-tabagisme, l’alcoolisme et l’hypertension artérielle sont des facteurs de comorbidité aggravants du Covid-19. Ils peuvent impacter la prise en charge, l’évolution et les complications de la maladie. Or, l’activité physique et sportive permet de booster les défenses immunitaires face au Covid-19 et de prévenir les risques d’apparition ou de complications pour les 10 millions de nos concitoyens porteurs d’une affection de longue durée et pour les 20 millions de personnes souffrant de maladies chroniques.
Un accroissement de la pratique sportive de 10% engendrerait une économie de 600 millions d’euros
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