La France est candidate à l’organisation de la plus grande compétition internationale réservée aux lycéens en 2022. Une belle opportunité avant les Jeux de 2024 dans la capitale.
Fraîchement élu à la commission des athlètes de la Fédération française d’athlétisme, Renaud Lavillenie a décidé de poursuivre son engagement dans le sport scolaire. Ambassadeur des champions du monde d’athlétisme UNSS (Union nationale du sport scolaire) organisés à Nancy en 2017, le perchiste soutient désormais la candidature de la France aux Gymnasiades 2022, les « Jeux olympiques » scolaires qui réuniront 5 000 lycéens âgés de 15 à 18 ans, venus de 80 pays et engagés dans 19 sports différents.
Une véritable opportunité de mobiliser la jeunesse à deux ans des Jeux olympiques de Paris. « Ce serait l’occasion de mettre le pied à l’étrier à beaucoup de monde, estime Renaud Lavillenie. L’UNSS ce ne sont pas seulement des sportifs, le sport scolaire forme des jurys, des reporters et des jeunes qui œuvrent à l’organisation et qui pourraient ensuite être volontaires aux JO de 2024. »
Une répétition qui servira pour Paris 2024
Le vote aura lieu le 30 novembre à Zagreb et la France – dont le projet est soutenu par les ministères de l’Education nationale et des Sports – défendra son dossier face à la Russie, l’Azerbaïdjan et la Serbie. Les arguments ne manquent pas. L’événement serait organisé en Normandie, dans les villes du Havre, de Deauville, Caen et Rouen. Les 19 compétitions se dérouleraient, elles, du 14 au 22 mai 2022, dans des sites sportifs classiques, mais aussi sur la plage, sur un hippodrome, dans un couvent et dans une Abbaye. La cérémonie d’ouverture aurait lieu dans les rues de Deauville.
Une répétition qui servira aux organisateurs des Jeux de Paris, qui rêvent d’organiser la cérémonie olympique au cœur de la capitale. Autre clin d’œil aux JO 2024, une épreuve de breakdance (une épreuve qui fera son entrée aux Jeux à Paris) serait pour la première fois au programme. Certaines épreuves seraient aussi ouvertes à des lycéens en situation de handicap. Le budget est évalué à 15 millions d’euros (un tiers Etat, un tiers des sponsors, un tiers des collectivités territoriales et participation des délégations).
Le projet, qui a reçu le label « Terre de Jeux », lancé par Paris 2024, prévoit également de développer un programme de 1 500 jeunes volontaires et de former des jeunes secouristes. Une vraie occasion de se préparer aux Jeux olympiques. « Les gymnasiades en France peuvent servir de rampe de lancement pour les jeunes, créer une belle dynamique, estime Renaud Lavillenie. Et quelle fierté ce serait pour les jeunes compétiteurs de représenter leur lycée! »
Par Sandrine Lefèvre
Source : www.leparisien.fr